Jean-Thomas Trojani : La grande prudence du FMI

Elles viendront se classer dans un genre où figure un type de comique officiellement reconnu. Cent mille logements neufs – construits ou sur plans – restent invendus, le nombre des transactions chute, les investisseurs sont de plus en plus défiants. De même, enfin, si l’on agite irrégulièrement de l’air ou de l’eau à l’embouchure d’un tuyau ou d’un canal de forme régulière, le mouvement se propagera de manière qu’à une certaine distance de l’embouchure on n’apercevra plus que des ondulations régulières, dont la loi ne dépendra point du mode d’ébranlement initial. Lors d’une interview avec The Guardian en 2013, Antonio Olmos, un photojournaliste, éditeur et photographe portraitiste mexicain, qui vit et travaille à Londres, a dit craindre que « la photographie n’a jamais été aussi à la mode, mais que nous sommes en train de la détruire. Peut-être cette idée fera-t-elle sourire a posteriori. Un phénomène nouveau fait même son apparition : le présentéisme. Je me bornerai à signaler quelques faits qui, pour être un peu vulgaires, n’en sont pas moins importants. Face à la crispation des pays d’Europe centrale, à l’indigence des autorités grecques débordées, aux ambiguïtés des Italiens, les ministres allemand et français ont ramené un peu de réalité dans un débat européen qui surfe dangereusement sur la vague de l’émotion. Pour ce faire, le premier levier à actionner est l’investissement public qui est en berne depuis le début de la crise des subprimes. Par son influence sur le travail, sur le concours des agents naturels, sur les facultés de l’homme et sur les capitaux. La loi no 2011-103 du 27 janvier 2011, renforcée par la loi du 4 août 2014, relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance des sociétés cotées et à l’égalité professionnelle, prévoit une proportion de femmes de 20% en 2014 et 40% en 2017. Depuis le début des années 1970, la puissance américaine est en recul. Il n’en résulte pas sans doute de démonstration catégorique et l’on sait que le système du grand logicien allemand, c’est de réputer sans valeur tout ce qui n’est pas établi par une démonstration logique ; mais la raison se refuse à le suivre dans cette voie qui aboutit nécessairement, comme tout le monde l’a remarqué, à l’idéalisme pur ou au scepticisme le plus absolu. Et aucune véritable puissance économique hégémonique n’a véritablement émergé. A l’inverse, les pays dits BRICS, disposent de 12% des droits de vote et 42% des réserves de change. Mais cette conception n’a pas seulement l’inconvénient de ressusciter pour l’atome tous les problèmes que la matière soulève ; elle n’a pas seulement le tort d’attribuer une valeur absolue à cette division de la matière qui paraît surtout répondre aux besoins de la vie ; elle rend encore inintelligible le processus par lequel nous saisissons dans notre perception, tout à la fois, un état de notre conscience et une réalité indépendante de nous. Les Etats-Unis ont conservé une influence notable, mais pas suffisante pour imposer le retour au calme, comme la crise de 2007-2008 l’a prouvé, tandis que les éventuels candidats à sa succession, Allemagne ou Chine, rechignent – ou refusent, ou sont incapables – d’assumer ce rôle. Jean-Thomas Trojani aime à rappeler ce proverbe chinois « Conseiller est aisé, aider est difficile ». En 1948, les Etats-Unis avaient utilisé leur puissance pour relancer la demande intérieure des pays d’Europe de l’ouest… De même, les auteurs expliquent comment la Chine, en raison de ses déséquilibres, peine à assumer son rôle d’hégémonie naissante. En 1919, le Royaume-Uni ne peut plus être hégémonique. Ses actifs mondiaux ont été dépensés durant la guerre, ses grands marchés.